Ce suivi en continu s'achève ici. Merci de votre attention.

A l'heure de quitter le Conseil fédéral, Simonetta Sommaruga a rappelé qu'elle avait eu "d'autres soucis ces dix derniers jours que de préparer un grand bilan". Elle a néanmoins évoqué ses deux années de présidence, en 2015 et 2020.

2015 a été marquée par  la crise des migrants et l'attentat contre Charlie Hebdo. La Bernoise avait été invitée par François Hollande à la marche en hommage aux victimes de l'attaque contre le journal satirique.

En 2020, la pandémie de coronavirus a été une situation "absolument extraordinaire", pour la population et pour le Conseil fédéral. "Nous avons ressenti une pression et une responsabilité énormes", à l'heure de décider de fermer les magasins, les écoles le 13 mars.

 Une année qui l'a particulièrement marquée? "Ma première au Conseil fédéral, avec une majorité de femmes au gouvernement. Une bonne année", a-t-elle souri. 

Selon le politologue Michael Hermann, le Parti socialiste pourra probablement conserver le siège de la conseillère fédérale sortante Simonetta Sommaruga. Une attaque d'un autre parti n'est pas réaliste.
Outre le peu de temps restant jusqu'à l'élection, Michael Hermann rappelle également que les élections fédérales auront lieu dans un an. Durant une année électorale, aucun parti ne veut en effet susciter des émotions en faveur du PS, analyse-t-il pour Keystone-ATS.
"Le moment de la démission est certainement optimal pour défendre le siège du PS". Cela même si l'annonce de la démission de Simonetta Sommaruga n'a manifestement pas été motivée par des raisons de stratégie partisane. Michael Hermann est donc convaincu que le PS conservera son siège, d'autant plus après le renoncement des Verts à faire acte de candidature.

Le départ de Simonetta Sommaruga intervient à une période délicate, avec la crise énergétique en Europe, à l’orée d’un hiver où personne ne sait s’il y aura assez d’électricité, relève le Tages-Anzeiger repris également dans d'autres titres de Tamedia. 

Il représente un grand défi pour le PS, qui devra présenter des candidatures dans seulement cinq semaines. Au sein du gouvernement, les envies d’un changement de département devraient croître, d’autant plus que le poste d’Ueli Maurer au Département des finances est également à prendre. Celui ou celle qui prendra la tête du DETEC devra être en mesure dès le 1er jour d’affronter l’une des plus grosses crises que la Suisse doit affronter depuis la fin de la 2e guerre Mondiale. 

La décision de Mme Sommaruga ne facilite pas les choses, mais elle mérite le respect, souligne cependant le "Tagi". "En temps normal déjà, et plus encore en période exceptionnelle, on attend d'un membre du Conseil fédéral qu'il se concentre à 100% sur sa fonction, en mettant de côté ses besoins personnels ou familiaux". "Simonetta Sommaruga a réalisé qu'après l'attaque cérébrale de son mari, elle voulait fixer ses priorités différemment. Celle qui est souvent apparue comme inaccessible nous rappelle ce qu'elle nous a presque fait oublier par moments pendant son mandat: que les conseillères et conseillers fédéraux sont finalement aussi des êtres humains". 

La conseillère aux Etats bâloise Eva Herzog pourrait se lancer dans la course à la succession de Simonetta Sommaruga. Elle  n'exclut pas une candidature, a-t-elle déclaré à Keystone-ATS, sans être en mesure d'en dire plus pour le moment. L'annonce de la démission de la Bernoise et les raisons invoquées l'ont beaucoup touchée et attristée.
Eva Herzog, aujourd'hui âgée de 61 ans, avait déjà été candidate il y a douze ans, face à Simonetta Sommaruga. Selon elle, il serait grand temps que la Suisse du nord-ouest soit représentée au Conseil fédéral.

Le départ conjoint de Simonetta Sommaruga et d'Ueli Maurer marque "la fin d’un cycle au Conseil fédéral", estiment 24Heures et la Tribune de Genève. "Le grand enjeu se déplace sur la répartition des départements", notent les deux journaux. 
"Au-delà des personnalités des nouveaux ministres, ce rebrassage des portefeuilles pourrait augurer une sortie des situations de blocage et relancer - enfin - (l'actuelle) législature" qui s'achève dans une année, ajoutent-ils.
Les journaux lémaniques relèvent aussi que la Bernoise part sur "un bilan en deux teintes (...) Elle a souvent perdu, mais jamais en mauvaise perdante", soulignent-ils, citant l'initiative de l'UDC sur "l'immigration de masse", la loi CO2 ou la politique médiatique.
"Elle a aussi réussi à trouver des espaces pour faire sa politique à elle, sur l'égalité, le droit de la famille, les excuses aux enfants placés, sur l'énergie", ajoutent-ils. Et, "malgré la défaite mortifiante sur la loi CO2, elle a lancé dans la foulée - et avant même la guerre en Ukraine - un train de mesures et de projets législatifs qui lui permettent de s'en aller sans aigreurs d'estomac, malgré la crise énergétique."

L'UDC remercie Simonetta Sommaruga pour le temps et l'énergie qu'elle a investis au cours des douze dernières années. "Cela n'a toutefois pas été facile", a déclaré le secrétaire général Peter Keller  à Keystone-ATS. Le conseiller national nidwaldien déplore notamment un "blocage idéologique" en ce qui concerne le dossier énergétique.
La sécurité de l'approvisionnement n'est plus garantie, selon lui. "C'est maintenant à quelqu'un d'autre de nettoyer cette pagaille", a poursuivi Peter Keller. L'UDC, qui a toujours défendu la concordance pour la stabilité politique de la Suisse, reconnaît toutefois la légitimité de la revendication du PS pour le siège vacant. 

Le président du groupe socialiste aux Chambres fédérales Roger Nordmann a été "totalement surpris" par l'annonce de la démission de Simonetta Sommaruga. Il y a encore quelques semaines, la direction du parti faisait encore des projets d'avenir avec la conseillère fédérale.
"Parfois, la vie ne joue pas comme nous l'avions prévu", a fait remarquer le coprésident du PS Cédric Wermuth.
La coprésidente Mattea Meyer a déclaré que le PS avait été heureux d'occuper deux ministères clés avec le département de l'intérieur et celui de l'environnement. Il n'est pas certain que le PS puisse conserver ces départements. 

La coprésidente du Parti socialiste suisse Mattea Meyer ne sera pas candidate à la succession de Simonetta Sommaruga. La conseillère nationale zurichoise entend se concentrer sur la coprésidence du parti, à laquelle elle a été réélue le week-end passé.
Le PS veut une candidate qui soit sociale-démocrate "avec une passion totale", a-t-elle dit devant la presse. La future ministre devra s'engager pour des thèmes clés du parti comme l'égalité, la proteciton du climat ou le renforcement du pouvoir d'achat.

Le calendrier s'annonce très serré, a reconnu le chef du groupe socialiste aux Chambres fédérales Roger Nordmann. Une séance de groupe préparatoire aura lieu le 18 novembre. Le délai pour les candidatures a été fixé au lundi 21 novembre. Le Conseil du PS, le nouveau parlement du parti, se réunira le vendredi 25 novembre et le lendemain, le samedi 26 novembre, le ticket 100% féminin sera désigné.
"C'est très bizarre d'avoir un délai aussi court", a relevé le Vaudois. En définissant son ticket avant le début de la session des Chambres, le PS veut offrir aux autres groupes parlementaires deux mardis pour réaliser leurs "hearings".
La successeure de Simonetta Sommaruga sera élue par l'Assemblée fédérale le 7 décembre.

Le Parti socialiste estime qu'une femme doit succéder à Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral. Il présentera un ticket de deux personnes, deux femmes, a déclaré sa coprésidente Mattea Meyer devant les médias. Les candidates doivent pouvoir venir de toutes les régions linguistiques. 
Le parti estime avoir suffisamment de femmes compétentes pour briguer le poste, tant au sein du groupe aux Chambres fédérales que dans les gouvernements cantonaux et les exécutifs des grandes villes.

Les Verts ne feront pas acte de candidature pour le siège laissé vacant par Simonetta Sommaruga." Il faut impérativement accroître le poids de l’écologie au Conseil fédéral, mais pas au détriment d’un siège PS", explique le parti écologiste dans un communiqué. 
"Nous voulons assumer davantage de responsabilités et, avec le soutien du PS, donner un coup d’accélérateur à la politique écologique du Conseil fédéral. C’est pourquoi le groupe parlementaire Vert ne présentera aucune candidature pour remplacer la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga", précise la présidente du groupe parlementaire Aline Trede (à gauche).

Le PLR reste le parti le plus surreprésenté au sein du Conseil fédéral, poursuivent les Verts. Avec l’UDC, "il forme une majorité de droite que les chiffres ne justifient pas et qui freine des quatre fers toute politique efficace en faveur du climat et de l’environnement". Lors des élections générales au Conseil fédéral en 2023, les écologistes veulent un renouvellement réel grâce à un siège vert.