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Les primes d'assurance maladie vont grimper de 8,7% en moyenne l'an prochain. Le président de la Confédération Alain Berset et l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) ont annoncé à Berne le montant des primes pour 2024. Découvrez les chiffres, analyses et réactions dans ce suivi en continu.
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La rédaction
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Pas une fatalité

 
Aux yeux de la Fédération des médecins suisse (FMH), la hausse des primes dans les proportions annoncées mardi n'est pas une fatalité. "D'importantes réformes pourraient la freiner, mais elles sont bloquées", regrette-t-elle.

La faîtière appelle de ses voeux l'introduction d'un financement uniforme des prestations ambulatoires et hospitalières, de nature à alléger les primes. Médecins, hôpitaux et pharmacies proposent en outre la fixation de marges indépendantes des prix pour les médicaments originaux et les génériques, qui permettraient selon eux d'économiser 250 millions de francs par an. 
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Cette hausse de trop doit constituer un électrochoc 
Florence Nater, conseillère d'Etat neuchâteloise en charge de la cohésion sociale
Après avoir enregistré la plus forte augmentation (+9,5%) de Suisse pour 2023, la population du canton de Neuchâtel subit à nouveau une des plus fortes hausses des primes-maladie en 2024, avec 9,8%. Ce canton a une population plus âgée et avec davantage de bénéficiaires de prestations complémentaires que la moyenne suisse, selon la conseillère d'Etat Florence Nater. 
 
Face à cette forte augmentation, Neuchâtel va ajuster son dispositif d'aide en reportant notamment l'intensité de la hausse sur les subsides, a-t-elle ajouté.

La conseillère d'Etat en charge de la cohésion sociale en appelle de plus à la "solidarité nationale". Tant qu'une réforme n'aura pas été mise sur pied, la Confédération doit venir en appui des cantons. 
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Les cantons prennent leurs responsabilités en matière de coûts avec des effets tangibles
Lukas Engelberger, président de la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) et directeur de la santé de Bâle (Le Centre)
M. Engelberger regrette la forte augmentation des primes-maladie pour 2024, mais estime que le blâme n'est pas à mettre sur la politique sanitaire des cantons.

Selon lui, la Conférence suisse des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) soutient aussi bien les paquets de mesures de maîtrise des coûts passés et présents que le contre-projet indirect à l'initiative sur le frein aux coûts. 

M. Engelberger estime que les cantons ont également un devoir de "correction sociopolitique" via la réduction individuelle des primes, un devoir qu'ils remplissent parfaitement. 
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L'Etat du Valais "inquiet" de l' "importante" augmentation des primes maladie


Le Conseil d'Etat valaisan demande à la Confédération de prendre "rapidement" des mesures pour limiter la hausse des coûts de la santé.  Notamment afin de "réduire les prix des médicaments, lutter contre la surconsommation de prestations médicotechniques, favoriser les soins de premier recours et investir dans la promotion de la santé et la prévention".

Le Canton dit par ailleurs travailler, en collaboration avec les prestataires de soins cantonaux, à limiter l'augmentation des coûts de la santé dans son domaine de compétences: renforcement de la prévention, maintien à domicile, regroupement des activités hospitalières et régulation des équipements lourds.

Le Valais rappelle aussi aux assurés que des économies peuvent être faites en changeant de caisse-maladie, de franchise ou de modèle d'assurance.
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Le poids des primes écrase les ménages à bas revenus
Caritas
Les personnes à bas revenus doivent consacrer 10 à 15% de leur revenu brut à la facture mensuelle des primes, relève Caritas, l'organisme d'entraide de l'Eglise catholique. C'est nettement plus que pour le ménage moyen.
 
"Avec cette nouvelle hausse massive, la charge des primes prendra l'année prochaine des proportions écrasantes pour de nombreuses personnes", explique Peter Lack, directeur de Caritas Suisse. Certaines d'entre elles vont renoncer à aller chez le médecin. prévient-il.
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 La hausse moyenne des primes de 9,1% à Genève est intolérable pour la population 
Pierre Maudet, conseiller d'Etat genevois en charge de la Santé
Le conseiller d'Etat estime que la population ne peut plus faire face et voit son pouvoir d'achat se réduire "sans que personne n'en assume la responsabilité". "La question est donc de savoir ce que l'on fait, maintenant, pour mettre fin à un système opaque qui a définitivement atteint ses limites", a-t-il relevé.

Alors que leur marge de manœuvre est extrêmement réduite, les cantons doivent reprendre la main, a indiqué M. Maudet. Selon lui, il faut mettre en place une caisse publique, "qui doit amener davantage de transparence et restaurer la confiance de la population." 
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Curafutura critique l'"inaction politique" sur la santé


Selon cette association qui regroupe plusieurs caisses-maladie, le Département fédéral de l'Intérieur n'a pas assez exploité sa marge de manœuvre pour contenir les coûts.
 
Curafutura rappelle mardi s'être engagée "jusqu'à la dernière minute pour une révision des marges de distribution des médicaments". Celle-ci aurait permis d'économiser immédiatement 60 millions de francs, dit-elle, ainsi que de faire des économies supplémentaires de plusieurs centaines de millions en promouvant davantage les médicaments génériques. 

"Le DFI a renoncé à cette réduction des coûts, du moins provisoirement. C'est incompréhensible au vu de la charge financière supplémentaire pour les assurés", déplore l'association. Il faut de s'interroger sur le catalogue des prestations, estime-t-elle.
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La population n'en peut plus, selon le parti socialiste


Face à l'augmentation des primes-maladie, le PS plaide pour un modèle qui limite les primes à 10% du revenu. Le parti vilipende le modèle "antisocial" des primes par tête.

Dans une lettre ouverte adressée mardi aux directeurs et directrices cantonaux de la Santé, le PS demande aux cantons de débloquer des fonds supplémentaires pour réduire les primes-maladies de leurs habitants.
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Malgré la hausse des primes, les hôpitaux et les cliniques ne parviennent pas à couvrir leurs coûts
Faîtière des hôpitaux H+
H+ estime que les forfaits seraient un moyen de financer les soins de santé de manière adéquate.
 
La pression exercée par l'augmentation des primes d'assurance-maladie est particulièrement forte dans la classe moyenne, souligne la faîtière des hôpitaux dans un communiqué mardi. Or un bien social aussi essentiel que la santé ne doit pas être considéré uniquement sous l'angle de l'économie, "comme c'est malheureusement le cas depuis des années dans le débat politique".

Les collaborateurs des hôpitaux et des cliniques ont assuré pendant la pandémie la couverture sanitaire de la population suisse. "Mais cette offre a un prix", souligne la directrice de H+ Anne-Geneviève Bütikofer. C'est pourquoi il faut un financement adéquat et correct des soins de santé, par exemple par le biais de forfaits.

Les hôpitaux et les cliniques sont aujourd'hui déjà soumis à une forte pression financière. Cette pression va encore s'accentuer, car les tarifs en vigueur ne permettent plus aux hôpitaux de couvrir les coûts réels, en particulier dans le domaine ambulatoire. Et l'inflation va encore aggraver la situation. 
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Pour le Centre, il faut agir contre l'explosion des primes


Le Centre regrette ce "choc des primes" qui touche en particulier la classe moyenne et les familles, déjà très affectées par l'inflation générale.

"Nous devons agir", souligne le parti, qui met en avant son initiative "pour un frein des coûts de la santé". Selon lui, son texte est le seul qui s'attaque à "la racine des problèmes et permet une solution durable".
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Les cantons latins pour plus de transparence et de gouvernance


Les ministres des affaires sanitaires et sociales des cantons romands et du Tessin, réunis au sein de la Conférence latine des affaires sanitaires et sociales (CLASS), tirent la sonnette d’alarme. L’augmentation importante des primes d’assurance-maladie annoncée pour 2024 rappelle la difficulté de piloter le secteur avec le cadre légal actuel.

Les autorités sanitaires et sociales des cantons latins voient, dans la hausse des coûts et des primes annoncée, la confirmation que le système actuel de gouvernance de la santé a atteint ses limites, écrivent-elles dans un communiqué mardi.

Les tentatives de réforme menées par les cantons (décisions de planification, regroupements hospitaliers, limitation de l’admission des médecins à pratiquer à charge de l’assurance-maladie) sont régulièrement limitées par le Parlement fédéral et remises en cause par les tribunaux. Au final, les cantons, qui devraient être les pilotes du secteur sanitaire, deviennent de simples exécutants.

A cette lacune de gouvernance s’ajoute un problème de financement. Le système actuel est fondé sur un financement quasi automatique des prestations. Le regard critique sur la pertinence de ces dernières manque et aucune limite budgétaire n’est fixée, ce qui entraîne une évolution difficilement maîtrisable des coûts. 
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La Fédération romande des consommateurs (FRC) exige un moratoire sur les primes-maladie

 
"Alors que le Parlement s’est montré incapable de mettre en place des réformes ambitieuses, les assurés essuient durement les plâtres de cette législature perdue", regrette mardi la FRC. "Les assurés ne devraient pas payer seuls les effets de cet immobilisme".

Le gel des primes sous la forme d’un moratoire est un complément nécessaire pour donner un peu de coffre à l’initiative du parti du Centre sur les coûts de la santé, estime la FRC. Cela consiste à ne plus répercuter de hausse sur les primes tant que des réformes pour maîtriser les coûts et soulager les assurés ne sont pas prises.

Pour y parvenir, il faut une mise à niveau des prix des médicaments sur ceux pratiqués dans les pays voisins, changer le mode de financement et mieux coordonner les soins, en particulier ceux de premiers recours. De plus, des primes plafonnées à 10% du revenu du ménage. 
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Le financement de la santé est à l’agonie

Conseiller national vert’libéral (GE) Michel Matter