Le leader de La France insoumise (LFI), principal parti du Nouveau Front populaire (NFP), Jean-Luc Mélenchon exclut toute coalition avec le parti du président Emmanuel Macron. Thomas Padilla/AP
La gauche en tête mais pas de majorité absolue
Aucun bloc n'est en capacité d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale au terme du second tour des élections législatives en France. Le bloc de gauche rassemble 195 sièges, selon les résultats définitifs, devant le camp centriste à 174 mandats. Enorme surprise après le scénario du premier tour, le Rassemblement national (RN) et ses alliés ne figurent qu'en troisième position.
Le bloc de gauche se répartit entre le Nouveau Front populaire (NFP) à 182 sièges et 13 divers gauche. Ensemble du président Emmanuel Macron et ses alliés perd une centaines de mandats, à 168, auxquels s'ajoutent six divers centre. Le RN et les amis d'Eric Ciotti arrivent à 143 et doublent presque leur volume de représentants. De leur côté, les Républicains (LR) restés en dehors de ce rapprochement atteignent 45 sièges, accompagnés par 15 divers droite.
Une grande coalition entre la gauche et le centre de Renaissance et ses alliés serait possible mais semble difficile et il faudrait probablement aussi quelques ralliements des Républicains (LR). Au sein de La France insoumise (LFI), parti membre du NFP qui a obtenu 76 sièges à lui seul, le leader Jean-Luc Mélenchon a immédiatement exclu ce scénario. Il a appelé le chef de l'Etat à demander au bloc de gauche de constituer un gouvernement. Et le Premier ministre à quitter ses fonctions.
Tout dépend si les autres mouvements du NFP seront prêts à discuter avec le camp présidentiel. Le chef du Parti socialiste (PS) Olivier Faure ne veut pas d'une "coalition des contraires". De son côté, le président Macron, dont le camp est prêt à un arrangement large mais sans LFI, estime que le scrutin ne répond à la question "qui pour gouverner ?". LR ne semble lui pas prêt à une coalition.
Grand perdant, le président du RN Jordan Bardella a dénoncé les accords électoraux qui privent les Français "d'une majorité absolue, d'un gouvernement pour agir et donc d'un cap clair".
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé qu'il allait remettre dès lundi sa démission à Emmanuel Macron qui n'est pas contraint de l'accepter. Il s'est dit prêt à conserver ses fonctions "aussi longtemps que le devoir l'exigera".
Le bloc de gauche avec une vingtaine de sièges devant le camp centriste présidentiel (résultats définitifs)
Le bloc de gauche a remporté 195 sièges au second tour des législatives, dont 182 pour le Nouveau Front populaire (NFP) et 13 divers gauche, selon les résultats définitifs du ministère de l'Intérieur. Il devance le camp centriste à 174, dont 168 pour Ensemble du président Emmanuel Macron et ses alliés, auxquels s'ajoutent six divers cente.
Le Rassemblement national (RN) et les amis d'Eric Ciotti qui ont suivi celui-ci depuis les Républicains (LR) suivent avec 143 députés. Les LR restés en dehors de ce rapprochement obtiennent 45 sièges, auxquels s'ajoutent 15 divers droite.
Le Rassemblement national (RN) et les amis d'Eric Ciotti qui ont suivi celui-ci depuis les Républicains (LR) suivent avec 143 députés. Les LR restés en dehors de ce rapprochement obtiennent 45 sièges, auxquels s'ajoutent 15 divers droite.
Plusieurs personnalités pas réinvesties par LFI réélues
Plusieurs duels avaient lieu dans le camp même de La France insoumise (LFI). Le parti avait maintenu ses candidats contre des députés sortants qui avaient été écartés.
Ceux-ci se sont imposés à plusieurs reprises dimanche soir. Aussi bien Alexis Corbière que Danielle Simonnet conservent leur siège en battant les candidats officiels LFI.
Ceux-ci se sont imposés à plusieurs reprises dimanche soir. Aussi bien Alexis Corbière que Danielle Simonnet conservent leur siège en battant les candidats officiels LFI.
"Ni coalition, ni compromission" pour LR selon Wauquiez
Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, ancien chef des Républicains (LR), exclut toute "coalition" ou "compromission" avec les autres partis. Celui qui fera son retour à l'Assembée nationale et auquel des velléités présidentielles sont prêtées pour 2027 a remport 60% des voix face à un candidat Rassemblement national (RN).
Il devra démissionner dans les prochains jours de la présidence de région pour siéger cmme député.
Il devra démissionner dans les prochains jours de la présidence de région pour siéger cmme député.
Le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez salue le résultat des législatives en France
Le président du gouvernement espagnol est satisfait du succès de la gauche aux législatives françaises. Pedro Sanchez salue "le rejet de l'extrême droite et un engagement décisif en faveur d'une gauche sociale".
Des tensions dans plusieurs villes entre forces de l'ordre et manifestants
Des manifestants ont célébré dans plusieurs villes le succès de la gauche au second tour des législatives françaises. Des dizaines de personnes ont été interpellées.
Un policier au moins a été blessé. A Paris, les forces anti-émeutes ont interrompu en fin de soirée un rassemblement Place de la République.
Un policier au moins a été blessé. A Paris, les forces anti-émeutes ont interrompu en fin de soirée un rassemblement Place de la République.
Le député sortant des Français de Suisse réélu
Le député sortant des Français de Suisse et du Liechtenstein, Marc Ferracci, a annoncé en fin de soirée sa réélection. Le proche du président Emmanuel Macron était opposé à la candidate du Nouveau Front populaire (NPF) Halima Delimi.
Celle-ci, qui est également membre du PS de la ville de Genève, avait quelques minutes auparavant reconnu sa défaite.
Tôt lundi, le ministère de l'Intérieur a dévoilé le résultat. Marc Ferracci a obtenu 59,48%, contre 40,52% pour son adversaire.
Celle-ci, qui est également membre du PS de la ville de Genève, avait quelques minutes auparavant reconnu sa défaite.
Tôt lundi, le ministère de l'Intérieur a dévoilé le résultat. Marc Ferracci a obtenu 59,48%, contre 40,52% pour son adversaire.
Une foule de gauche réunie Place de la République à Paris après le succès de leur camp au second tour des élections législatives. Yoan Valat
Un candidat fiché S élu face à un RN
Le représentant du Nouveau Front populaire Raphaël Arnault, régulièrement dénoncé comme "le candidat fiché S" au cours de la campagne, a été élu dimanche dans la 1ère circonscription du Vaucluse. Il a devancé largement sa concurrente sortante du Rassemblement national (RN).
"Les amis... On l'a fait. On a dégagé la député sortante du RN", s'est réjoui le jeune candidat de 29 ans sur les réseaux sociaux.
Le chef du Parti communiste (PC) Fabien Roussel annonce que sa formation et ses alliés maintiennent leur groupe à l'Assemblée nationale. Mohammed Badra
LE PC MAINTIENT SON GROUPE
Le secrétaire national du Parti communiste (PC) Fabien Roussel annonce que son mouvement, membre du Nouveau Front populaire (NPF), maintient son propre groupe à l'Assemblée nationale. Avec quelques alliés, cette formation dépassera les 15 sièges requis pour celui-ci.
Les quatre chefs de parti du Nouveau Front populaire (NPF) vont se retrouver dimanche soir
Les chefs des quatre partis du Nouveau Front populaire (NPF) se sont vus en début de soirée. Ils doivent se retrouver à 23h00 pour parler de la suite après le succès du bloc de gauche, a annoncé la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier.
Elle doit voir ses homologues Manuel Bompard de La France insoumise (LFI), Olivier Faure du Parti socialiste (PS) et Fabien Roussel du Parti communiste (PC).
Elle doit voir ses homologues Manuel Bompard de La France insoumise (LFI), Olivier Faure du Parti socialiste (PS) et Fabien Roussel du Parti communiste (PC).